Quand l’empreinte carbone des plats s’affiche

Quand l’empreinte carbone des plats s’affiche

Dans le cadre de la Loi Climat et Résilience du 24 août 2021, le gouvernement souhaite faire « entrer l’écologie dans tous les domaines de notre quotidien dont l’alimentation et l’information des citoyens ». Celle-ci se traduira par un affichage sur l’impact environnemental des produits que nous consommons.

Le Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires, accompagné par l’Ademe, a lancé en 2021 une consultation afin d’imaginer un outil d’aide à la décision pour un mode de consommation plus durable. Plusieurs acteurs du numérique et des entreprises y ont répondu et testent actuellement leur propre outil en interne.
A partir des résultats fournis par les participants, le Ministère devrait donner ses recommandations dans l’année pour rendre obligatoire un affichage qui sera alors uniformisé.

Un affichage environnemental

Un affichage environnemental

Parmi les acteurs engagés dans cette démarche figurent Eco2Initiatives et l’application Ettiquetable®. C’est avec eux que Sogeres a travaillé afin de mettre au point un affichage environnemental. Dans ses restaurants, l’entreprise a choisi en effet de communiquer directement sur l’empreinte carbone de ses plats en affichant leur poids moyen en CO2. « La fourchette basse concerne un plat qui génère moins de 500 g de Co2. On passe à 1,6 kg de Co2 pour la fourchette haute », explique Nicolas Charlotte, directeur de clientèle chez Sogeres. C’est une démarche importante pour la restauration collective qui s’engage dans la décarbonation. Rappelons que sur le seul plan alimentaire, les émissions de gaz à effet de serre (GES) varient de 1 à 1,6 tonne de CO2eq/personne/an. « Nous avions deux objectifs : sensibiliser les chefs et nos équipes lors de la commande de matières premières puis communiquer auprès des consommateurs afin qu’ils puissent faire un choix éclairé au moment du déjeuner. L’affichage est effectif depuis six mois chez plusieurs de nos clients », poursuit-il.

« Nous avions deux objectifs : sensibiliser les chefs et nos équipes lors de la commande de matières premières puis communiquer auprès des consommateurs afin qu’ils puissent faire un choix éclairé au moment du déjeuner. » Nicolas Charlotte, directeur de clientèle chez Sogeres

Bientôt un repas bas carbone

Pour atteindre des objectifs chiffrés dans sa démarche éco-responsable (déjà -27 % d’émission de GES en 2022 !)*, Sogeres actionne plusieurs leviers. La cuisine végétale en fait partie puisque les équipes travaillent actuellement sur des offres contenant 40 % de végétal et envisagent la mise au point d’un repas bas carbone inférieur à 900 g de CO2 à l’horizon 2030. « Nous sommes accompagnés par des chefs et des conseillers culinaires très engagés comme Thibault Spiwack du restaurant éco-responsable Anona à Paris et Hugo Riboulet, spécialiste de la cuisine végétale. » Les équipes travaillent actuellement sur de la streetfood, une cuisine qui comporte des portions de viande plus réduites. Une autre façon de diminuer l’empreinte carbone de la nourriture.

*Dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone