Restauration d’entreprise, force majeure

Restauration d’entreprise, force majeure

Bénéficier d’une offre de restauration dans son entreprise est largement plébiscité par les salariés et contribue à son attractivité, particulièrement auprès des plus jeunes.

Au même titre que l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, la santé mentale ou le sport, l’offre de restauration fournie par l’employeur fait partie des attentes des collaborateurs en matière de qualité de vie au travail. Quelle que soit sa durée, la pause méridienne contribue à renforcer le lien social entre collègues, la convivialité dans l’entreprise et permet de lutter contre le sentiment d’isolement que peuvent ressentir certains salariés, avec le télétravail notamment.

Pour Laurent Rault, directeur du développement Entreprises chez Sogeres « auparavant un certain nombre d’employeurs voyaient la restauration comme une obligation sociale. Aujourd’hui, rares sont ceux qui ne considèrent pas cette restauration sociale comme un enjeux d’attractivité stratégique de leur entreprise ». Une étude récente* le confirme : 72 % de la génération Z affirment qu’une cafétéria sur place les encouragerait à rejoindre un employeur potentiel. Quelles sont les raisons d’un tel plébiscite ?

Qualité de l’alimentation et des services

Qualité de l’alimentation et des services

La flexibilité générée par le télétravail peut être une première réponse. Le salarié est mobile, devenant presque un voyageur : si la cuisine du restaurant d’entreprise n’est pas de qualité, il aura moins envie de venir sur site et/ou ira déjeuner ailleurs.

La qualité globale de l’offre proposée est donc au cœur du sujet. « Pour la jeune génération, rompue au digital et à la livraison et n’ayant pas nécessairement le budget pour aller dans un restaurant commercial, la qualité des plats et la rapidité du service doivent être identiques à celles obtenues en livraison », explique Laurent Rault. S’ils doivent attendre trop longtemps au restaurant d’entreprise, ils partent ou ne déjeunent pas sur leur lieu de travail. « En design d’expérience, nous appelons ça des cailloux dans la chaussure : il n’y a pas assez de salles de réunion ? Le métro est trop loin ? La cuisine du restaurant n’est pas bonne ? Le service trop lent ? Alors, je ne viens pas sur site », poursuit-il.

C’est un monde en mutation entraînant une évolution des appels d’offre en restauration collective et qui nous pousse à l’innovation. Aujourd’hui, un restaurant seul ne suffit plus, il faut y ajouter ici un coffee-shop, là une boulangerie, etc.

Laurent Rault, directeur du développement Entreprises chez Sogeres

Hybridation et RSE

La pause-déjeuner peut ainsi devenir l’occasion de proposer une expérience collaborateur à part, mais aussi, pour l’employeur de se différencier, de fidéliser ses salariés et d’en séduire d’autres. Et Laurent Rault de préciser « C’est un monde en mutation entraînant une évolution des appels d’offre en restauration collective et qui nous pousse à l’innovation notamment sur la conception de plats végétariens. La gastronomie végétarienne s’est ainsi durablement invitée dans nos cuisines … pour le bénéfice d’une partie grandissante de nos convives. Aujourd’hui, un restaurant seul ne suffit plus, il faut y ajouter ici un coffee-shop, là une boulangerie, etc. » Des propositions hybrides mettant en valeur des produits de qualité et, de préférence, bons pour la santé.

En effet, selon la même étude*, 65 % des salariés souhaitent avoir accès à des offres de restauration appétissantes, et 40 % à des aliments frais et sains tous les jours. Et parmi les tendances fortes prisées par les consommateurs figurent en bonne place les plats végétariens !

*Source : francetravail.org